mercredi 24 mars 2010

Rattrapage cinématographique

En fin de semaine, j'ai fait du rattrapage cinématographique. Je me devais de voir certain film pour comprendre soit l'engouement qu'ils ont suscités, soit les prix qu'ils ont gagnés. Voici donc, en toute simplicité, quatre critiques de film.

ALICE IN DECEPTION LAND

Alice in Wonderland 7/10
Réalisateur: Tim Burton
Scénario: Linda Woolverton basé sur le roman de Lewis Caroll
Acteurs: Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway

Lorsque j'ai appris la nouvelle selon laquelle Tim Burton reprenait le classique de Lewis Caroll, je ne tenais plus debout. Ce mariage semblait avoir été arranger d'avance, l'univers de Caroll était trop taillé sur mesure pour Burton que je me demandais pourquoi le projet n'avait pas abouti plus tôt. Toute cette frivolité ne pouvait que résulter en déception. Et déception se fut. Dans un premier, il faut savoir que le film ne se base pas sur le classique Alice au pays des merveilles, mais plutôt la suite de ses aventures, soit De l'autre côté du miroir. Ce qu'il y a de vraiment décevant dans cette adaptation de Burton, c'est sans doute le manque de Burton. Sur un scénario assez bénin, Burton nous plonge dans l'univers de Caroll avec ses personnages aussi déjantés les uns que les autres, mais sans plus. Aucune surprise. Burton avait l'habitude de me surprendre avec des chef d'oeuvres comme Big Fish ou des films que seul lui peut réaliser comme Sweeney Todd, mais avec Alice la magie opère pas. Décevant en bout de ligne, efficace, mais décevant.

UP IN EXCPECTATIONS

Up in the Air 7,5/10
Réalisateur: Jason Reitman
Scénario: Jason Reitman basé sur le roman de Walter Kim
Acteurs: George Clooney, Vera Farmiga et Anna Kendrick

À quoi s'attendre de ce film ayant gagné 1 Golden Globes sur 6 nominations, en plus de récolter 6 nominations lors de la grandiose cérémonie des Oscar, sans oublier une critique dithyrambique, unanime et convaincante. Et quelque peu aveugle. Dans ce nouveau film du Montréalais d'origine Jason Reitmans, le chouchou de l'académie depuis Juno c'était payer une grosse pointure, en George Clooney, pour camper le rôle principale de son nouveau long métrage. Il s'agit ni plus ni moins des amourettes de Ryan Bingham, un homme sans famille ni amis pour qui la vie se résume principalement au travail. Ce travail consiste à se rendre d'un bout à l'autre des États-Unis pour renvoyer des gens. On suivra donc l'évolution de ce personnage, qui petit à petit deviendra conscient de l'absurdité de son existence, de sa peur de l'engagement. Dans une réalisation sobre mais honnête, les acteurs nous livre de belle façon un scénario solide et cinglant pour former un bon film. Une comédie romantique qui n'aura jamais du passé le stade de comédie romantique.

J'AI TUÉ XAVIER DOLAN

J'ai tué ma mère 8/10
Réalisateur: Xavier Dolan
Scénario: Xavier Dolan
Acteurs: Xavier Dolan, Anne Dorval et Suzanne Clément

Le vieux dicton dit: Mieux vaut tard que jamais! J'ai donc finalement pris une heure trente de mon temps pour voir ledit chef d'oeuvre de Xavier Dolan. Fort de trois prix à Cannes, le premier long métrage du jeune réalisateur dans la vingtaine a surfer sur une vague médiatique inimaginable pour son âge. Maintenant, après les fleurs, serais-je le premier à lui lancer le pot? Et non. J'ai été charmer par ce film qui se vautre bien dans la définition qu'on donne aux films d'auteurs. Il s'agit ici d'une vision jeune et sympathique du cinéma tout en nous offrant une réalisation habilement orchestrée. Les thèmes sont biens abordés, sans oublier les seconds degrés et les allégories qui parsème se long métrage. Si Dolan m'a charmé par sa réalisation et son écriture, la lune de miel s'arrête là. Car je le dis, Xavier Dolan n'est pas bon acteur. Je peux comprendre que lors d'un premier long métrage, qui semble des plus autobiographique, Dolan ne voyait nul autre que lui même interpréter se rôle. Ceci-dit, lorsque Dolan campe se rôle d'adolescent incompris qui ne peut tolérer sa mère, il semble cracher son texte et aucune des scènes dans lesquelles il s'emporte sont crédible, il semble toujours beugler comme un bon, et ce, sur le même ton. De plus, lorsqu'on joue aux côtés d'Anne Dorval qui est toujours si parfaite et exacte, on passe plus facilement pour un deux de pique. C'est donc en tolérant les sauts d'humeur de Dolan que je me suis délecté de ce film québécois qui, je dois en convenir, méritait l'attention qu'on lui à porter.

UN CHEF-D'OEUVRE

Un Prophète 9/10
Réalisation: Jacques Audiard
Scénario: Jacques Audiard
Acteurs: Tahar Rahim, Niels Arestrup

Rarement j'ai visionné un film si froid, si déplaisant du contenu mais si fantastique du contenant, un film si criant de vérité. Un prophète relate l'histoire de ce jeune arabe qui s'en prend pour 6 ans de prison. Sans éducation ni contacts, il devra faire son chemin comme on doit tous le faire dans le milieu carcéral. Pour trouver protection il trahira les siens pour aller du côté des Corses, il retournat aux études, et commencera à comprendre les rouages de cette grosse machine qu'est le marché noir. Ayant comme mentor le numéro 1 corse, césar (interprété par un Niels Arestrup a faire frissonné n'importe qui) Malik montera peu à peu les échelons de cet étanche diagramme qu'est l'ordre hiérarchique de la mafia. Ce film est un extase cinématographique tellement le contenu y est riche. À la fois un film d'action qui ne manque pas de rebondissement, il est aussi un thriller psychologique dans lequel on suit le développement personnel du personnage principal, sans oublier un film de moeurs qui se transforme en critique cinglante des faits sociaux français et finalement un film d'auteur qui est l'oeuvre d'un caméra finement dirigé par Audiard. Simplement parfait, Un Prophète est le genre de film qui vous habite des semaines suivants son visionnement.

2 commentaires:

  1. Up in the air est une excellente comédie romantique. L'affaire, c'est que les comédies romantiques sont toujours poches (ormis quelques exceptions) et qu'il ne nous viendrait pas à l'idée de considérer up in the air comme faisant partie de cette catégorie.

    Avoue qu'on est en beau sacr...lorsque la fille ouvre la porte de sa maison... :):)
    Elaine B.

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  2. Je comprend ton point de vue, ceci dit, je n'ai pas détesté Up In the air. Ceci dit, après 1h40 de visionnement, je n'a point pu me justifier toutes ces nominations. Voilà mon problème! :)

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