mercredi 24 mars 2010

Billet rapide

I'm Here

Vous connaissez Spike Jonze? C'est l'homme derrière Being John Malkovich, Adaptation et Where the Wild Things Are. Un réalisateur toujours surprenant qui redonne au cinéma cet instinct de surprise qui était son étincelle de départ. Et bien ce monsieur Jonze vient de mettre en ligne un court métrage d'une demi-heure. En intégrale et totalement gratuit, I'm Here est un court métrage qui relate l'histoire d'une histoire d'amour entre un homme robot et un femme robot vivant dans notre société en 2010. D'une originalité raffraîchissante, ce court métrage est un petit bijou du genre qui fait du bien. Pour visionner la bande-annonce, cliquez ici, pour l'intégrale, cliquez ici.

Karkwa

L'un des groupes québécois les plus inspirés de la dernière décennie sortira un nouvel album le 30 mars. Il s'agit définitivement d'une date à mettre dans votre agenda, et si vous ne connaissez pas déjà Karkwa, prenez vos jambes à votre cou pour vous rendre chez le disquaire le plus prêt pour découvrir le délectable travail de Louis-Jean Cormier et sa bande. Voici ici une petit vidéo qui est un avant goût de l'album, qui s'intitulera Les Chemins de Verres. Pour ceux qui sont déjà des fans finis, une petite recherche rapide sur Youtube et vous trouverez d'autres extraits des nouvelles chansons de l'album. Des titres comme Acouphène, Pyromane et Marie tu pleurs. Bonne écoute!


Le 3D

Je suis pu capable. Toute les films sortent en 3D. Avant c'était un événement. Il y en avait un par année, et il fallait allez le voir! C'était rafraîchissant, rarement de grand film, mais on vivait l'expérience, sourire aux lèvres. Maintenant c'est coutume, il est dure même de trouvé une nouveauté qui n'est pas en 3D. Après Ice Age, Avatar et Alice in Wonderland, on peut rajouter Toy Story 3 ou Clash of Titans au lot. Et honnêtement, plusieurs, dont Alice, auraient pu s'en passer. Dans un film comme Avatar, qui est bien plus un événement cinématographique qu'un film, le 3D fait partie de l'expérience, mais dans la majorité des autres films, il s'agit de superflu d'un mince plus value, un jeu qui selon moi, ne vaut pas la chandelle. Pouvez vous croire que les Rangers de New York ont même présentés un de leur match en 3D...n'importe quoi. Voilà, c'est dit.

Rattrapage cinématographique

En fin de semaine, j'ai fait du rattrapage cinématographique. Je me devais de voir certain film pour comprendre soit l'engouement qu'ils ont suscités, soit les prix qu'ils ont gagnés. Voici donc, en toute simplicité, quatre critiques de film.

ALICE IN DECEPTION LAND

Alice in Wonderland 7/10
Réalisateur: Tim Burton
Scénario: Linda Woolverton basé sur le roman de Lewis Caroll
Acteurs: Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway

Lorsque j'ai appris la nouvelle selon laquelle Tim Burton reprenait le classique de Lewis Caroll, je ne tenais plus debout. Ce mariage semblait avoir été arranger d'avance, l'univers de Caroll était trop taillé sur mesure pour Burton que je me demandais pourquoi le projet n'avait pas abouti plus tôt. Toute cette frivolité ne pouvait que résulter en déception. Et déception se fut. Dans un premier, il faut savoir que le film ne se base pas sur le classique Alice au pays des merveilles, mais plutôt la suite de ses aventures, soit De l'autre côté du miroir. Ce qu'il y a de vraiment décevant dans cette adaptation de Burton, c'est sans doute le manque de Burton. Sur un scénario assez bénin, Burton nous plonge dans l'univers de Caroll avec ses personnages aussi déjantés les uns que les autres, mais sans plus. Aucune surprise. Burton avait l'habitude de me surprendre avec des chef d'oeuvres comme Big Fish ou des films que seul lui peut réaliser comme Sweeney Todd, mais avec Alice la magie opère pas. Décevant en bout de ligne, efficace, mais décevant.

UP IN EXCPECTATIONS

Up in the Air 7,5/10
Réalisateur: Jason Reitman
Scénario: Jason Reitman basé sur le roman de Walter Kim
Acteurs: George Clooney, Vera Farmiga et Anna Kendrick

À quoi s'attendre de ce film ayant gagné 1 Golden Globes sur 6 nominations, en plus de récolter 6 nominations lors de la grandiose cérémonie des Oscar, sans oublier une critique dithyrambique, unanime et convaincante. Et quelque peu aveugle. Dans ce nouveau film du Montréalais d'origine Jason Reitmans, le chouchou de l'académie depuis Juno c'était payer une grosse pointure, en George Clooney, pour camper le rôle principale de son nouveau long métrage. Il s'agit ni plus ni moins des amourettes de Ryan Bingham, un homme sans famille ni amis pour qui la vie se résume principalement au travail. Ce travail consiste à se rendre d'un bout à l'autre des États-Unis pour renvoyer des gens. On suivra donc l'évolution de ce personnage, qui petit à petit deviendra conscient de l'absurdité de son existence, de sa peur de l'engagement. Dans une réalisation sobre mais honnête, les acteurs nous livre de belle façon un scénario solide et cinglant pour former un bon film. Une comédie romantique qui n'aura jamais du passé le stade de comédie romantique.

J'AI TUÉ XAVIER DOLAN

J'ai tué ma mère 8/10
Réalisateur: Xavier Dolan
Scénario: Xavier Dolan
Acteurs: Xavier Dolan, Anne Dorval et Suzanne Clément

Le vieux dicton dit: Mieux vaut tard que jamais! J'ai donc finalement pris une heure trente de mon temps pour voir ledit chef d'oeuvre de Xavier Dolan. Fort de trois prix à Cannes, le premier long métrage du jeune réalisateur dans la vingtaine a surfer sur une vague médiatique inimaginable pour son âge. Maintenant, après les fleurs, serais-je le premier à lui lancer le pot? Et non. J'ai été charmer par ce film qui se vautre bien dans la définition qu'on donne aux films d'auteurs. Il s'agit ici d'une vision jeune et sympathique du cinéma tout en nous offrant une réalisation habilement orchestrée. Les thèmes sont biens abordés, sans oublier les seconds degrés et les allégories qui parsème se long métrage. Si Dolan m'a charmé par sa réalisation et son écriture, la lune de miel s'arrête là. Car je le dis, Xavier Dolan n'est pas bon acteur. Je peux comprendre que lors d'un premier long métrage, qui semble des plus autobiographique, Dolan ne voyait nul autre que lui même interpréter se rôle. Ceci-dit, lorsque Dolan campe se rôle d'adolescent incompris qui ne peut tolérer sa mère, il semble cracher son texte et aucune des scènes dans lesquelles il s'emporte sont crédible, il semble toujours beugler comme un bon, et ce, sur le même ton. De plus, lorsqu'on joue aux côtés d'Anne Dorval qui est toujours si parfaite et exacte, on passe plus facilement pour un deux de pique. C'est donc en tolérant les sauts d'humeur de Dolan que je me suis délecté de ce film québécois qui, je dois en convenir, méritait l'attention qu'on lui à porter.

UN CHEF-D'OEUVRE

Un Prophète 9/10
Réalisation: Jacques Audiard
Scénario: Jacques Audiard
Acteurs: Tahar Rahim, Niels Arestrup

Rarement j'ai visionné un film si froid, si déplaisant du contenu mais si fantastique du contenant, un film si criant de vérité. Un prophète relate l'histoire de ce jeune arabe qui s'en prend pour 6 ans de prison. Sans éducation ni contacts, il devra faire son chemin comme on doit tous le faire dans le milieu carcéral. Pour trouver protection il trahira les siens pour aller du côté des Corses, il retournat aux études, et commencera à comprendre les rouages de cette grosse machine qu'est le marché noir. Ayant comme mentor le numéro 1 corse, césar (interprété par un Niels Arestrup a faire frissonné n'importe qui) Malik montera peu à peu les échelons de cet étanche diagramme qu'est l'ordre hiérarchique de la mafia. Ce film est un extase cinématographique tellement le contenu y est riche. À la fois un film d'action qui ne manque pas de rebondissement, il est aussi un thriller psychologique dans lequel on suit le développement personnel du personnage principal, sans oublier un film de moeurs qui se transforme en critique cinglante des faits sociaux français et finalement un film d'auteur qui est l'oeuvre d'un caméra finement dirigé par Audiard. Simplement parfait, Un Prophète est le genre de film qui vous habite des semaines suivants son visionnement.

jeudi 18 mars 2010

Entendu dans une librairie... volume 2

D'autres petites anecdotes croustillantes...

Sosie de Louise Cousineau: Avez-vous le livre Boréal de Dany Lafferrrrnière?!
Moi: [Me dirigeant vers ledit livre] Vous voulez dire L'Enigme du Retour de Dany Laferrière aux Éditions Boréal. [Lui remettant le livre]
Sosie de Louise Cousineau: AHHH! Ben oui c'est ça, c'est le noir lui hein?! Je cherche aussi Ruth de Toué Ki.
Moi: [Me dirigeant vers ledit livre] Vous voulez dire Ru de Kim Thuy [Lui remettant le livre]
Sosie de Louise Cousineau: C'est ça! C'est une bridée qui a écrit ça! Ça l'ai c'est ben bon, surtout le boutte a le toaster, ma soeur johanne a pissé dans ses culottes quand a l'a lu sa!
[Moi qui fait une face professionel malgré ce trop plein d'informations futiles]
Sosie de Louise Cousineau: Pis a ce qui parât il y a un livre de sortie sur le gars qui joue dans 24, Donald Timberland...
Moi: [Me dirigeant vers ledit livre] Vous parler de la nouvelles biographie de Kiefer Sutherland...
Sosie de Louise Cousineau: Ah ben oui, yé tu pas cute rien qu'un peu! Bon pis j'ai un dernier livre à te demande, je veux pas te déranger trop longtemps mais tu dois comprendre que lorsqu'à mon âge on a un beau petit jeune fringant comme toi entre nos griffes ont le garde le plus longtemps possible [Rire gras]
[Moi qui tente de faire une face professionel malgré ce trop plein d'informations futiles]
Sosie de Louise Cousineau: T'as tu ça le livre L'Oeil de la Rue de Maryse quelquechose...
Moi [Me dirigeant vers ledit livre]: Vous voulez dire L'Oeil de la Marquise de Monique Larue...
Sosie de Louise Cousineau: Ben oui c'est en plein ça! Ben t'es ben ben fin, merci là!
[Moi qui commence à croire au ciel lorsqu'elle tourne les talons]
Il s'en fallut de peu qu'elle me donne deux becs sur les joues!


Une dame dans la soixantaine avancée vient me voir. [Information extrêmement importante pour comprendre le burlesque de la situation.]

La Cliente: Pouvez-vous faire une recherche dans votre ordinateur pour moi
Moi: Sans problème. Quel est le titre que vous chercher
La Cliente: L'angoisse du morpion avant le coït
Moi:...
La Cliente: ...
[Baisser le chauffage dans la chambre dans laquelle vous vous trouvez en ce moment même pour mieux comprendre le froid qui c'est installer entre la client et moi.]
Moi: [Après avoir checher dans l'ordinateur] On l'a déjà eu mais pour l'instant on ne le tient pas en tablette.
La Cliente: Pouvez vous me le commander...
Moi: [À contre-coeur] Oui.

Lorsque les clients commande des livres, on doit les rappeler pour les avertir. Ce protocole est propice à des situations cocasses.

Libraire: Pourrais-je parler à Mélanie Tremblay s'il vous plaît?
[Voix d'homme]: Pas là pour les instants est-ce que je peux prendre un message?
Libraire: Oui. C'est la librairie qui appel, simplement l'aviser que son livre Comment vivre heureux en couple malgré un manque d'amour est arrivée.
[Voix d'homme]: C'est quoi ces niaiseries là!
Libraire: Euh...
Clic!

Libraire: Pourrais-je parler à Roger Levasseur s'il vous plaît?
[Voix d'enfant]: Il n'est pas là.
Libraire: Pouvez vous prendre un message.
[Voix d'enfant] Oui attendez je vais aller chercher un bloc note. [...] Oui?
Libraire: C'est la librairie qui l'appel, simplement lui dire que son livre Comment faire l'amour à une femme est arrivé.
[Voix d'enfant]: Comment (son d'écriture)... faire ...l'amour...à quoi?
Libraire: Une Femme... [Malaise dans la voix]
[Voix d'enfant]: Ok Merci!


mercredi 17 mars 2010

L'hypocrisie du rappel

La semaine dernière j'ai été voir un spectacle au Centre Bell et en revenant chez moi je me suis livré à la réflexion suivante. Le rappel est ni plus ni moins l'apogée du narcissisme et de l'égocentrisme de tout musicien qui réussit à percer.

Je semble être trop jeune pour avoir vécu les vrais rappels, si les vrais rappels ont déjà existé. Vous savez, un spectacle qui se termine dans une petite salle ou dans un bar; et les spectateurs, en état déjà avancé applaudissent chaudement ayant passé une vraie belle soirée. C'est ainsi que notre musicien de garage, pour qui cette acclamation fait des plus chaud au coeur, revient sur la scène pour jouer quelques morceaux qu'il n'a pas pratiquer depuis quelques moi.

Tandis que lorsque je vais voir de grosse vedette dans des gros amphithéâtre comme au Centre Bell, il n'y a pas de suspense quant au rappel, il n'y a pas de doute, ça rentre dans le prix. Je vais voir le spectacle sachant très bien qu'il y aura un rappel. L'artiste n'étant pas plus naïf que moi sait très bien qu'à la fin de son spectacle il peut nous faire attendre, voir languir durant 5 même 10 minutes alors qu'on s'époumone à crier son nom, à beugler et à applaudir. Et c'est ainsi qu'il revient sur la scène, et on l'accueille sans vraie surprise et on le laisse nous livrer ses dernières chansons.

Quoi de plus bizarre que ces 5 minutes où on attend que l'artiste revienne sur scène, alors qu'on crient et qu'on applaudie très fort, espérant que notre voix parvienne à l'oreille de l'artiste et qu'il décide de revenir. Malgré le fait que nous sommes tous conscient que l'artiste en question n'a même pas jouer SON hit de l'heure. Pourquoi nous perdons-nous haleine à beugler comme des bons? Pourquoi sommes nous si déchaîner? Pourquoi durant un instant ont laisse divaguer notre conscience et on se convainc que si on ne tape pas plus fort des mains, il ne reviendra pas?

Pourquoi? J'en ai aucune idée. C'est la naïveté des fans. La nuance du spectacle. L'hypocrisie du rappel.

dimanche 7 mars 2010

Une soirée sans surprise...

C'est ce soir que l'Académie remettra ses petites statuettes dorées pour célébrer les plus grand noms du cinéma. Soirée animé par Steve Martin et Alec Baldwin, le pire est à prévoir. Si jamais un néophyte du cinéma ou un amateur occasionnel décide d'écouter la cérémonie, il sera déçu, car la brochette de cette année ne contient pas de Scorsese, DiCaprio, Winslet, Diaz, Douglas et cie. Honnêtement, c'est un soirée assez moche. De plus, il n'y aura pas grande surprise, a part peut-être les eux courses qui s'opère dans Meilleur film étranger (Le prophète d'Audilard contre le Ruban Blanc d'Haneke) et la course pour la consécration suprême de meilleur film entre les deux ex Avatar et Hurt Locker. Voici mes prédictions.

Meilleur film en langue étrangère: Le Ruban Blanc

L'académie ne peut simplement pas passer sous le silence ce drame si froid et si finement montée qu'est ce film d'époque de Michael Haneke.

Meilleur Réalisation: Kathryn Bigelow

Si elle l'emporte, elle serait la première femme à remporter le titre de meilleur réalisatrice. Et selon moi elle est seule en course dans cette catégorie alors qu'on ne peut pas vraiment acclamer la réalisation de Cameroun dans Avatar, plutôt que du pitonnage informatique.

Meilleur actrice de soutien: Mo'Nique

Gyllenhaal et Cruz ont très bien fait dans leur film respectif, mais l'académie est probablement consciente qu'il s'agit ici de la seule chance de Mo'Nique de rapporté une statuette à la maison, alors que les deux jeunes louves pourront vraisemblablement se reprendre.

Meilleur acteur de soutien: Christopher Waltz

Un peu comme en 2008 (Javier Bardem avait remporté meilleur acteur de soutien pour No Country for Old Man), dès que j'eu terminé de voir Inglourious Basterds au cinéma, il ne faisait aucun doute dans mon esprit que Waltz allait recevoir une statuette.

Meilleur Actrice dans un premier rôle: Sandra Bullock

Ceci est définitivement une prédiction qui prend compte ma rationnalité plutôt que mes émotions. Il est simplement absurde de jouer de gagner un Raspeberry Award (pour All About Steve) et l'Oscar de la meilleur actrice (pour The Blind Side) dans a même année. Mais il semble que Miss Personnalité réussira l'impossible et repartira avec une statuette! Pauvre Meryll Streep.

Meilleur Acteur dans un premier rôle: Jeff Bridges

Comment Jeff Bridges a pu livré une performance si détonante de vérité qu'il l'a fait dans Crazy Heart, j'en ai aucune idée. Mais il s'agit là de la performance de sa carrière et la statuette en sera l'aboutissement final.

Meilleur film: The Hurt Locker

Si vous avez lu les plus récents billets de ce blog, vous connaissez mon avis quant à Avatar et ses chances de gagner cette statuette. Pour ce qui est de Hurt Locker, je l'ai écouté ce matin même, et il s'agit là d'un film vrai, déchirant et fantastiquement bien réalisé. Si Avatar devait l'emporter face à The Hurt Locker, il s'agirait là d'une triste page dans l'histoire du cinéma et des Oscars.

Total d'Oscar pour Avatar selon moi: 3 (Meilleurs effets spéciaux, Meilleure Edition et Meilleur Trame sonore, désolé James!)

Bonne soirée et bon gala tout le monde!