mardi 19 janvier 2010

Don't you Want Somebody to Love

A Serious Man ********,5 8,5/10
Réalisateurs: Joel et Ethan Coen
Acteurs: Michael Stuhlbarg, Richard Kind, Fred Melamed
Scénario: Joel et Ethan Coen
Année: 2009
Temps: 1:46

Qui de mieux placé pour faire un film sur la communauté juive des année 60 dans un voisinage du Minnesota que deux frères faisant partie de la communauté juive dans les années 60 dans un voisinage du Minnesota? Le seul problème? Ces deux frère sont Joel et Ethan Coen, les enfants rejetons d'Hollywood qui nous on servit les Fargo, Raising Arizona, Barton Fink et No Country for an Old Man de ce monde. Il fallait donc s'attendre à quelque chose, comment dire, d'unique voire épique!

Le film commence par une scène qui se situe en Pologne du siècle dernier. Cette scène d'ouverture place une parabole qui... n'aura quasi aucuns liens avec le film! On suivra Larry Gopnik (l'excellent Michael Stuhlbarg), un professeur de physique à l'université qui est sur le point d'obtenir sa permanence. Tout au long du film, sa situation ne fera qu'empirer; sa femme lui demandera le divorce, son fils sera sur la marijuana durant sa Bar Mitzah, un étudiant anonyme enverra des lettres au doyen pour s'assurer que Larry n'obtienne pas sa permanence, son frère (le délectable Richard Kind), inadapté social, ne fera que parasiter sa vie à la maison, son antisémite de voisin ne fera qu'ajouter d'autres ombres au tableau. Avec les frais d'avocats incessants et ces emmerdements exponentielles, Larry n'aura d'autre choix que de suivre les conseils de ses proches et d'aller chercher un sens à sa vie auprès des Rabbins de la communauté. Ce sera un échec monumental, alors que Larry sera, un fois de plus, encore tombé plus bas. Alors que même la religion ne pourra répondre au questionnement de Larry, il semble que seul Jefferson Airplane (Somebody to Love étant honnêtement la seule et unique bande-sonnore du film!) peut trouver les mots justes pour répondre à Larry: Don't You Want Somebody to Love/Don't You Need Somebody to Love. Ce film ne fera qu'empirer la situation de son personnage et ce, jusqu'à la scène finale qui est des plus grandiose.

Les Coen récidivent. En évoquant des souvenirs d'enfance comme ils l'ont fait dans ce film, ils ont dépeint la réalité juive comme seuls eux peuvent se le permettre. On y découvre un Michael Stuhlbarg à point (Qui c'est faire ravir son Golden Globes par Robert Downey Jr pour Sherlock Holmes, pouvez-vous croire!), une photographie épurée et surtout un scénario digne de Fargo ou O Brother Where Art Thou! On ne peut se lasser du cynisme des comédies noires que nous offrent les Coen années après années. Celle-ci portait une touche des plus personnelles qui donne une couleur unique à ce film qui, bien qu'il ne sera pas un succès au Box-Office, sera ravir tant les fans des frères Coen ou les néophytes du genre. À voir et à revoir, pour comprendre tout le souci du détail de l'humour décapant des Coen.

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