vendredi 29 janvier 2010

Est-ce qu'Avatar est Oscarisable?

Par oscarisable j'entend, remporter la statuette du meilleur film de l'année au gala des oscars 2010. Et la réponse est non. Avatar est un film-événement. Moi-même quand j'ai été le voir en IMAX 3-D, je suis resté coi. C'était simplement beau et impressionnant. Est-ce qu'Avatar remportera des Oscars? Fort probablement, je lui souhaite. Dans les catégories techniques j'espère même un raz-de-marée James Cameroun. Ceci-dit, je ne crois pas qu'Avatar fait partie des films pouvant avoir la mention Best Picture. Il ne fait pas partie des The Departed, Million Dollar Baby ou No Country for an Old Man de ce monde. Oui c'est beau, mais le scénario est boboche, les jeux est correct, sans plus. Et un excellent film c'est un amalgame de tout ces facteurs, ce qu'Avatar n'a pas de toute évidence.

mardi 19 janvier 2010

Don't you Want Somebody to Love

A Serious Man ********,5 8,5/10
Réalisateurs: Joel et Ethan Coen
Acteurs: Michael Stuhlbarg, Richard Kind, Fred Melamed
Scénario: Joel et Ethan Coen
Année: 2009
Temps: 1:46

Qui de mieux placé pour faire un film sur la communauté juive des année 60 dans un voisinage du Minnesota que deux frères faisant partie de la communauté juive dans les années 60 dans un voisinage du Minnesota? Le seul problème? Ces deux frère sont Joel et Ethan Coen, les enfants rejetons d'Hollywood qui nous on servit les Fargo, Raising Arizona, Barton Fink et No Country for an Old Man de ce monde. Il fallait donc s'attendre à quelque chose, comment dire, d'unique voire épique!

Le film commence par une scène qui se situe en Pologne du siècle dernier. Cette scène d'ouverture place une parabole qui... n'aura quasi aucuns liens avec le film! On suivra Larry Gopnik (l'excellent Michael Stuhlbarg), un professeur de physique à l'université qui est sur le point d'obtenir sa permanence. Tout au long du film, sa situation ne fera qu'empirer; sa femme lui demandera le divorce, son fils sera sur la marijuana durant sa Bar Mitzah, un étudiant anonyme enverra des lettres au doyen pour s'assurer que Larry n'obtienne pas sa permanence, son frère (le délectable Richard Kind), inadapté social, ne fera que parasiter sa vie à la maison, son antisémite de voisin ne fera qu'ajouter d'autres ombres au tableau. Avec les frais d'avocats incessants et ces emmerdements exponentielles, Larry n'aura d'autre choix que de suivre les conseils de ses proches et d'aller chercher un sens à sa vie auprès des Rabbins de la communauté. Ce sera un échec monumental, alors que Larry sera, un fois de plus, encore tombé plus bas. Alors que même la religion ne pourra répondre au questionnement de Larry, il semble que seul Jefferson Airplane (Somebody to Love étant honnêtement la seule et unique bande-sonnore du film!) peut trouver les mots justes pour répondre à Larry: Don't You Want Somebody to Love/Don't You Need Somebody to Love. Ce film ne fera qu'empirer la situation de son personnage et ce, jusqu'à la scène finale qui est des plus grandiose.

Les Coen récidivent. En évoquant des souvenirs d'enfance comme ils l'ont fait dans ce film, ils ont dépeint la réalité juive comme seuls eux peuvent se le permettre. On y découvre un Michael Stuhlbarg à point (Qui c'est faire ravir son Golden Globes par Robert Downey Jr pour Sherlock Holmes, pouvez-vous croire!), une photographie épurée et surtout un scénario digne de Fargo ou O Brother Where Art Thou! On ne peut se lasser du cynisme des comédies noires que nous offrent les Coen années après années. Celle-ci portait une touche des plus personnelles qui donne une couleur unique à ce film qui, bien qu'il ne sera pas un succès au Box-Office, sera ravir tant les fans des frères Coen ou les néophytes du genre. À voir et à revoir, pour comprendre tout le souci du détail de l'humour décapant des Coen.

lundi 18 janvier 2010

Déception le jour du seigneur

Hier soir, lorsque j'ai délaissé les études pour la télévision, vers 7-8h, je m'attendais à une soirée chargée. Effectivement, la sainte-flanelle jouait au Madison Square Garden un dimanche, alors que les Golden Globes était présenté à partir de 8h et que la saison 8 de 24 prenait son envol avec un spécial de 2 heures dimanche et 2 heures samedi.

Résultat? Le CH perd une avance de 2-0 pour perdre lamentablement 6-2. Le gala des Golden Globes était bien dans son ensemble, surtout l'animation de Ricky Gervais. Toutefois, ils ont consacré Robert Downey Jr dans Sherlock Holmes (Film qui me dégoûte personnellement) pour Best actor in a musical or comedy face à Micheal Stulhbarg dans A Serious Man, Daniel Day Lewis dans Nine et Matt Damon dans Informant! De plus Sandra Bullock (Oui oui, Miss Personality) a gagné Best actress Drama pour son rôle dans The Blind Side face à Gabourey Sidibe dans le très lourd et très bien réussi Precious.

Finalement, les deux premières heures de 24 était décevantes, pré-mâchées, réchauffées. Bref, certain me diront que 24 est du déjà vu depuis la saison 2, ceci dit, je suis toute de même un fan incontestable. Mais là, je sens que la sauce va s'étirer durant la dernière saison (avant le film!). Il leur reste toutefois 22 heures pour me surprendre. Je suis toutefois sceptique, au grand plaisir de mes proches qui sont sûrement exaspérés de m'entendre parler du Saint-Jack-Bauer.

BCBG

Avec les Golden Globes hier, les Oscars fin février et l'effervescence cinématographique du début d'année; vous verrez quotidiennement des critiques de films publiées sur ce Blog. Histoire de vous poussez à allez voir autre chose qu'Avatar!

A SINGLE MAN ******** 8/10
Réalisateur: Tom Ford
Acteur(es): Colin Firth, Julianne Moore, Matthew Goode
Scéanario: Tom Ford, Christopher Isherwood
Année: 2009
Temps: 1:39

S'il y a une expression que je n'aime définitivement pas utilisé, c'est BCBG (Bon chic bon genre) Mais s'il y a une seule et unique expression qui convient pour définir le premier film de Tom Ford; c'est définitivement BCBG. Dans un premier temps, connaissez-vous Tom Ford? Il a été longtemps directeur artistique chez Gucci, récemment il a lancé sa propre ligne de vêtement. Il a remis les années 50 au goût du jour et est définitivement un emblème du monde de la mode.

Est-ce que n'importe qui peut réaliser un film? Non. Est-ce que Tom Ford réussi son pari? Oui. A Single Man est d'abord et avant tout une libre (par libre, j'entend très libre) adaptation du roman du même nom, écrit par Christopher Isherwood. C'est l'histoire d'un professeur de collège à Los Angeles (Firth) qui, après la perte de son amant (Goode) décide de mettre fin à ses jours. On suivra le personnage du lever au coucher, dans ce qui sera, sa dernière journée. Il ira enseigner, discutera de la guerre froide avec ses collègues (on est en 1960), ira souper chez une vielle amie (Moore) qui croit éperdument qu'ils termineront ensemble; et finera la soirée avec un de ses étudiants qui cherche plus qu'un professeur.

Scénario simple. Quelques longueur malgré la courte durée du film. Alors pourquoi 8/10? Pour la beauté. De l'esthétisme pur et dur. Tom Ford est un être créatif, un homme qui a l'oeil. Les images dans lesquelles il nous plonge sont d'un goût irréprochable. À l'instar de sa carrière en mode, Ford apporte son amour de l'époque sixties à l'écran. Les costumes sont à couper le souffle, les décors sont simplement parfait. Le jeu de couleur est juste et lourd de signification. Le tout jumelé à une interprétation parfaite de Colin Firth qui aurait pu lui valoir un Golden Globes hier, ou un Oscar prochainement. Lui et Ford font un duo (je me vois dans l'obligation de l'utiliser) BCBG.

Si on s'intéresse un tant soit peu à des films introspectif, lent, d'une beauté inouïe, d'un jeu sans faille; alors A Single Man est à voir.

mercredi 13 janvier 2010

Rivière-du-loup, mère de tout les vices!

Il fallait être là. Ça se passait hier, le 12 janvier 2010 à Rivière-du-loup. Pour une fois qu'Harper venait au Québec annoncer une bonne nouvelle quant à l'environnement (l'ouverture d'une usine de transformation de déchets en bio-carburant) Il était tout sourire, jusqu'à ce qu'une question d'un journaliste vienne ternir sa journée.

Avant de continuer il faut se remémorer ce qu'y s'était passé à Rivière-du-loup il y a peut-être deux ans de cela. C'était en plein campagne électorale. Alors que depuis 2003 Charest et Harper faisait ami-ami dans les relations Québec/Ottawa, c'est dans le comté de Mario Dumont que Harper a effectué un 360 pour, bien qu'entre les lignes, appuyer Dumont au dépend de Charest.

Et bien c'est dans ce même patelin que le Jean Charest faisait sa vendetta. Effectivement, cette annonce faite conjointement avec le gouvernement du Québec, le Premier Ministre Charest étant donc présent, on lui demande s'il réitère ce qu'il a affirmer à Copenhague (Ayant hautement déploré le manque d'effort du Canada sur la question de l'environnement et la place de choix qu'occupait le Québec en la matière au sein de la fédération canadienne) compte tenu des positions du gouvernement fédéral quant aux changements climatiques. C'est donc avec Stephen Harper à quelques pas de lui que Charest déclare:

"Si parler et défendre les intérêts du Québec ça dérange du monde, eh bien tant pis!"

Harper resta impassible, mais si à cet instant même se trouvait un Rage-O-Mètre en haut de sa chevelure bien rangée, je crois qu'on tapait le rouge.

Charest est comme un bon vin, avec les années, il devient meilleur. J'ai jamais été un fier partisan de Charest, je l'ai même quelques fois critiqué, mais honnêtement il semble bien en scelle ces derniers temps. Faut dire que l'opposition se fait rare avec une Pauline qui se perd toute seule et un QAD qui cherche à remettre un peu d'ordre dans ses rangs. Toutefois, je crois qu'il faut donner le mérite à Charest qui gouverne de façon prudente, habile et surtout, gagne facilement "l'amour" du public avec ses sorties intempestives tant précises qu'intéressantes politiquement parlant.

Honnêtement, je me demande comment Charest pourrait perdre son poste. Quoi que deux ans dans le monde de la politique, c'est long longtemps. Surtout quand règne sur vous le spectre d'une commission d'enquête publique en matière de construction!