vendredi 9 octobre 2009

Le Paradoxe Québécois...

Ou comment nous demandons plus de services et moins de taxes


Ce matin en écoutant Homier-Roy, une nouvelle l’amusait. Celle de “l’anti-promesse électorale” que Gérald Tremblay a fait hier, soit celle d’affirmer que la conjoncture économique étant ce qu’elle est, il se verrait dans l’obligation, si reporté au pouvoir, de monter les taxes pour assurer le standard de services auxquels les montréalais sont habitués. Ou encore, un peu plus tôt cette semaine, lorsque plusieurs analystes affirmaient qu’Ignatieff c’était tiré dans le pied, encore un fois. Effectivement le chef du PLC affirmait qu’il voulait s’entretenir “avec franchise” et “entre adulte” avec les canadiens pour discuter d’une possible hausse d’impôts. Bon, ne me faites pas un cours de politique, je suis au courant qu’aucun politicien ne peut gagner une élection avec des hausses d’impôts. Ceci-dit, si les canadiens et les québécois ne veulent pas donné plus à l’état, et bien ils sont mal placés par la suite pour critiquer les infrastructures et les services que ces-derniers leurs offrent. Trop souvent le go-gauche québécoise prend en exemple des états comme la Norvège ou la Suède, voire la Finlande. Des états où le système de santé est fonctionnel et où l’éducation est gratuite. Je ne veux pas rentrer dans le débat sur ces états, mais force est d’affirmer que dans le passé, ces états ont fait des choix de société, portés par des mouvements sociales pour parvenir à ce succès collectif. Et pour y arriver, l’état doit être riche. Maintenant, petite équation facile. Si l’était effectue des baisses d’impôt, il est moins riche. S’il effectue des hausses d’impôt, il est plus riche. Vrai? Grossomodo, oui. Si le gouvernement veut reformer le système de santé, il doit y injecter de l’argent. Si le gouvernement veut reformer le système scolaire, il doit y injecter de l’argent. Si le gouvernement veut plus d’argent, mais que vous élisez ceux qui promettent des baisses d’impôts, il est inévitable que le gouvernement fournira des services moindres, mais que votre pouvoir d’achat en sera gratifié.


Tout ça pour dire, que si le Québec veut vraiment agir comme la population le veut, soit avec un système de santé accessible et compétent, avec un système d’éducation gratuit et compétent, les québécois devront se rendre à l’évidence que ce n’est pas en restant assis dans leurs salon en comptant leurs change et en disant que gouvernement les vole que ça va changer. Mais des fois je me dis que ces même québécois aiment se vautrer dans ce paradoxe, qu’il s’agit de leurs zones de confort. Bref, Denys Arcand n’a jamais si bien dit, Le confort et l’indifférence.

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