samedi 14 novembre 2009

Grisaille de Novembre

Samedi après-midi. Il pleut. Le son des gouttes d'eau me rabat les oreilles. Mon café fume aux lueurs de ma lampe. Mon bureau est inondé de bouquins d'économie. Aucun doute, novembre est bien arrivé.

Ce qu'il reste de nous

C'est le titre d'un documentaire qui traite sur le Tibet. Il a fait un raz-de-marée dans les festivals cette année au Québec. C'est aussi le titre d'un succès de Luce Dufault. Mais peu m'importe, ce titre n'a ni rapport avec Mme Dufault, et encore moins avec le Tibet. C'est simplement pour glisser un mot sur l'ADQ. Je ne suis pas Adéquiste. Mais lorsque que ce parti a remporté l'opposition officielle, il y a de ça quelques années, je m'en réjouissais. Enfin du nouveau dans le paysage politique québécois. Enfin un nouveau porte-étendard de la droite québécoise. Enfin des débats. Enfin la mort du bipartisme sidérant dans la politique québécoise. Ce fut un bonheur de courte durée. Dumont c'est entêté à nous dire qu'il ne s'agissait pas d'un parti d'un seul homme. Il quitte et le partie s'écroule.

Pour ceux qui n'ont pas suivi la débandade récente de l'ADQ, en voici un compte rendu. Dumont quitte le partie. Course à la chefferie. Chaque candidat qui s'y présente doit avoir un nombre x de signatures de membres du parti qui l'appui. Quatre candidats sont en liste pour la chefferie. Un se fait éliminer car il a faussé ses signatures. Trois candidats en liste. Gilles Taillon, chef du conseil du patronat. Christian Lévesque, aucun DEC. Eric Caire. Aucun BAC. Les membres du parti vote pour leur candidat préféré. Gilles Taillon gagne par seulement deux votes sur Eric Caire. On apprendra plus tard que Jean-René Dufort (Infoman), lui qui avait fait voter une plante verte pour Stéphane Dion lors de la course à la chefferie du PLC, a fait voter Omar Bongo ancien dicateur du Congo, maintenant décédé. C'est donc dire que la légitimité de Taillon comme chef du parti repose sur deux votes, le sien et celui d'un mort. Ceci dit, il prend la tête du parti.

Dans un deuxième temps, Eric Caire félicite Monsieur Taillon et lui demande de devenir le Leader parlementaire, son bras droit en quelque sorte. Ce que Taillon refuse stupidement et désigne plutôt François Bonnardel à ce poste. Eric Caire, outré, claque la porte en compagnie d'un autre député Adéquiste, Marc Picard. Deux jours plus tard, le président de l'ADQ démissionne. Finalement, devant cette crise, Gilles Taillon quitte son poste de chef de l'ADQ, moins de deux semaines après son couronnement. De plus, Taillon a décidé du même coup d'assassiner l'ADQ en quittant, car il a contacté la SQ pour qu'elle ouvre un enquête sur le financement du partie. Ça c'est ce qu'on appelle de l'égoïsme politique, ce parti vivra avec moi et il mourra avec moi.

C'est ainsi que la fameuse troisième voie québécoise est morte. Il ne lui reste plus que 4 députés en chambre. Pour qu'un parti soit dit officiel, il lui en faut 5. Du même coup, il perdra donc son budget de financement et de recherche, de plus que son temps de parole lors de la période de questions. Ce qui s'avérait à être sa seule tribune. Alors Mario, ce n'était vraiment pas le parti d'un seul homme?
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Concubinage politique

J'ai glissé rapidement plus haut que Gilles Taillon avait nommé François Bonnardel comme Leader Parlementaire. En gros, un Leader Parlementaire, c'est lui qui prend la place du chef du parti lorsqu'il ne peut pas être en chambre. C'est donc lui qui se lève et s'obstine avec le Premier ministre. Mais le PLQ a aussi une Leader parlementaire, Nathalie Normandeau, lorsque notre très honorable Jean Charest ne peut être présent. C'est donc dire que Mme Normandeau et Mr Bonnardel s'engueule et s'obstine en chambre lorsque leur chef respectif n'est pas présent. Le problème? Mademe Normandeau et monsieur Bonnardel sortent ensemble. Ils sont conjoint de fait. Et ça, c'est drôle.
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Le paradoxe Marois

Je vous assure, c'est ma dernière entrée sur la politique, après je parle d'autre chose. Lorsque Eric Caire et Marc Picard ont claqué la porte de l'ADQ, ils ont affirmé qu'ils allaient siéger comme députés indépendants. Ceci-dit, dans une entrevue radiophonique, notre très honorable Pauline Marois a mentionnée qu'elle ouvrait grand la porte à messieurs Caire et Picard s'il voulait se joindre à sa formation politique. Pardon? Depuis quelques temps, l'aile "droite" du PQ c'est décimée de façon monumentale, laissant un grand vide dans les débats péquistes. Bouchard, Facal et dernièrement Legault ont quitté l'arène politique simplement car au Québec, il semble que la souveraineté est un sujet de gauche. On en reparlera. Bref, si telle est la ligne de pensée de Madame Marois, comment expliquer qu'elle ouvre grand les bras à deux députés qui représentent une droite cent fois plus rigide que le plus à droite des péquistes? Qu'est-ce que tout cela veut dire? Simplement que Madame Marois est prête à faire plusieurs entorses à ses principes politiques pour avoir des votes et des députés de plus. On appelle ça de l'opportunisme politique. Et ça, ça me dégoûte.
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Bélanger à toutes les sauces

Bélanger nous offre son nouvel album, Nous. Certains diront que c'est tout sauf du Bélanger. Quant à moi, je crois que c'est simplement l'évolution naturelle d'un des plus grands artistes québécois du XXIe siècle, et je ne mâche pas mes mots. Il va chercher un son plus funk, tout en nous rappelant qu'il s'agit toujours de du Bélanger. Il signe des textes à la fois profonds et quelques fois à la limite de l'humoristique. Des pièces comme Reste, Si l'amour te ressemblait et Le Toit du Monde sont définitivement l'oeuvre d'un artiste mature qui désirait s'amuser un peu. Et ça fait du bien. On écoute cet album et on voit qu'il s'est amusé. Il a sorti sa guitare sèche, sa guitare électrique, sa flûte traversière et son saxophone et il s'est simplement gâté. Et ça paraît. On y découvre tantôt des couleurs de Quatre saisons dans le désordre, tantôt Rêver Mieux mais toujours du Bélanger. Certains y seront plus réticents, mais la majorité appréciera. Un des excellents albums que 2009 nous a apporté.
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The Men Who Stare at Goats

Comment ai-je pu ne jamais avoir entendu parler de ce film? Lorsque j'ai vu la bande-annonce, j'en ai pleuré de rires. C'est un deux minutes à s'époumoner de rires tellement tout ce qui défile est, en premier lieu, absurde, et en second lieu, endossé par une distribution magistrale. George Clooney, Ewan McGregor, Kevin Spacey et Jeff Bridges (The Dude dans The Big Lebowski). Bref, j'ai fini par aller voir ce film mardi dernier. Bon film, drôle et efficace. Mais rien qui n'arrive à la cheville de la bande-annonce. Je vous dis donc, contentez-vous de la bande-annonce, et louez-le dès qu'il sort en DVD, ça vaut la peine. Cliquez ici!
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Antichrist

Tantôt adulé par la critique, tantôt décrié par cette même critique, comme à l'habitude, le nouveau film de Lars Von Trier ne laisse personne indifférent. Le réalisateur de Dogville nous revient avec une oeuvre qu'il a puisé au fond d'une de ses propres dépressions. Un couple. William Dafoe, Charlottes Gainsbourg. Premières minutes du film, leur enfant meurt pendant qu'ils font l'amour. Les deux lourdement affectés par cette perte, s'exile dans un chalet miteux dans le fond des bois. Rien ne s'améliorera, elle ne cessera d'associer son plaisir sexuel avec la perte de son fils, elle sombrera dans une démence inégalée tandis que son mari, psychothérapeute, essayera de la sortir de cette débauche. Violence, démence, cruauté, sans censure et crue; ce film est selon plusieurs non-endurable. À l'affiche dans seulement deux cinémas au Québec, il a tout du moins piqué ma curiosité. Curiosité intellectuelle ou perverse, je vous laisse choisir. Pour la bande-annonce, cliquez ici!

1 commentaire:

  1. dude, kand le char éclate sur la mine, c vraiment un moment fort. LOLLLL

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